Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
222. Mazarin an d’Avaux Paris 1647 April 13
Paris 1647 April 13
Ausfertigung (überbracht durch d’Herbigny): AE , CP All. 79 fol. 226–227 = Druckvorlage.
Fingierter Brief Mazarins an Turenne; aus diesem erkennbare Furcht der Feinde vor einer
Entsendung Turennes nach Italien. Unzweifelhafter Nutzen einer Wiederaufnahme gegen-
seitiger Besuche d’Avaux’ und Bruns. Longueville bekundet, sein Verhalten sei anweisungs-
gemäß , zeigt sich aber sachlich uneinsichtig. Freude über d’Avaux’ Wertschätzung des wenig
autoritären Tons der Anweisungen an die Gesandten. Durch die Entziehung der Interposi-
tion aus den Händen Pauws ist diesem die Möglichkeit weitgehend genommen, Frankreich
Schaden zuzufügen.
Je respondray succintement par cette letre à part à la vostre du premier du
courant. Ce n’est pas un œil clairvoyant comme le vostre que les ennemis
surprendront à ne sçavoir pas distinguer le vray d’avec le faux. Vous avez
fort bien jugé que tout ce qu’ils ont supposé de la letre que j’escrivois à
monsieur le mareschal de Turene qu’ils ont interceptée et trouvé moyen de
la faire voir à la Reyne par l’entremise de quelques femmes dévotes, et que
Sa Majesté m’en a fait de grands reproches, que j’ay trouvé moyen d’éluder,
ne méritoit que le nom de fable, et vous pouvez librement sur ma parolle
vous engager à tout ce qui pourra leur venir en l’esprit de désirer de vous
ou de moy en cas qu’ils puissent faire voir cette belle letre en original.
Cependant |:les ennemis nous apprennent par là qu’ilz craignent la réso-
lution qu’on envoie monsieur le mareschal de Turenne en Italie, mais si
on est jamais obligé de la prendre, la Reine ne pourra trouver à redire, car
vous pouvez bien juger qu’on n’en enverra pas les ordres que Sa Majesté
n’en sçache quelque chose:|.
Je ne doute pas que si vous |:renouez commerce de visites avec Brun,
quelque fin et malintentionné qu’il soit, nous n’en tirions grande utilité,
quoy que vous puissiez dire du peu de créance que nos parties ont en
vous, et quand cela seroit au point que vous marquez, la caus〈e〉 en est
si bonne que vous devés vous en:| glorifier extrêmement.
Je n’ay rien à ajouster à ce que je vous manday dernièrement |:sur le sujet
de monsieur le duc de Longueville , si ce n’est que j’en ay receu une let-
tre
n’estre nullement persuadé des raisons qu’on avoit pris la peine de luy
escrire:| plusieurs fois |:assez en détail quoyqu’elles aient icy convaincu
tous ceux qui en ont entendu parler:|; mais cela importe peu |:parce que
mondit sieur le duc de Longueville a tant de zèle pour le service du Roy
qu’il est infaillible qu’il agira tout de mes〈me〉 en cella que s’il eust esté
d’abord de l’opinion dont il est contraire:|.
Cependant je remarque que vous m’escrivez |:en un sens tout à fait op-
posé au sien, car vous vous louez encore en vostre dernière despêche de ce
que dans les ordres de la cour que vous recevez, il n’i paroist rien moins
que l’authorité:|, et à vous dire vray, |:quoyque ce que vous me mandez
soit obligeant, je me flatte aussy que vous me rendez justice:|.
Je ne doute point que |:Pau ne continue:|, comme vous m’escrivez, |:à faire
du pis qu’il pourra contre nous avec les Espagnolz, mais dans l’estat que
nous avons mis les choses, il le faut conter comme si le roy d’Espagne
l’avoit joint à ses autres ministres, car en cette qualité il ne pourra:| certai-
nement |:nous nuire à beaucoup près tant qu’il auroit eu moien de faire
s’il fust demeuré nostre médiateur et que nous eussions laissé nos inté-
restz en des mains si dangereuses qu’elles ne travaillent incessamment à
autre chose:|, ainsi que vous verrez dans le mémoire du Roy , |:qu’à nous
retrancher les avantages que les ennemis mesme vouloient nous accorder,
et à nous dépeindre près de Messieurs les Estatz pour les seulz perturba-
teurs du repos public:|; et comme j’ay entretenu au long le sieur d’ Herbi-
gny
Wahrscheinlich gehört in diesen Zusammenhang folgende Aktennotiz: Poincts dont Son
Eminence a chargé verballement monsieur d’Erbigny de parler à monsieur d’Avaux, [Paris
1647 April 13?]; Kopie, nicht zeitgenössisch: AE , CP All. 74 fol. 160–160’ = Druckvorlage:
Cinq points; le premier, l’envoy des ministres de Bavière en France. Le 2e, pour l’envoy de
monsieur de Croisy en Bavière. Le 3e, pour les places forestières et Benfeld, et plus grands
avantages, s’il se peut par argent. Le quatriesme, pour l’archiduchesse Claudia. Le 5e, d’ es-
crire à monsieur le mareschal de Turenne. Monsieur d’Avaux aura beau moyen de faire
valloir la sincérité des intentions de Sa Majesté après la trêve faite avec Bavière et l’ incli-
nation des Suédois à la guerre. Cela pourra porter d’autant plus Trautmansdorff à nous
assister à vuider les poincts qui restent avec les Espagnols, et particulièrement pour l’ af-
faire de Portugal.
que vous pouvez prendre en mon amitié. Je me sens aussi obligé de vous
tesmoigner combien je suis satisfait de sa manière, de son esprit, de son
assiduité et de beaucoup d’autres bonnes qualitez qui le rendent véritable-
ment digne de l’honneur qu’il a de vous appartenir de si près.